Où en est-on de la lutte pour la survie du métier de psychologue ?

les organisations de psychologues ne s’inquiétent pas du Titre de psychologue qui va tombé en déssuétude.

"D’un œil, observer le monde extérieur, de l’autre regarder au fond de soi-même."Amedeo Modigliani, peintre et sculpteur .


Voilà, ci-dessous, les buts du syndicat national des psychologues :

ADHERER AU SNP, C’EST :

 Défendre le titre et l’autonomie de la profession
 Exprimer votre voix pour orienter l’avenir de la profession
 Partager et échanger pour rompre l’isolement professionnel

LE SNP AGIT :
 défense du titre et contribution à la mise en place d’une liste professionnelle
 Action pour le maintien de la profession de psychologue dans le champ des sciences humaines et hors professions de santé
 Mobilisation en faveur de la protection du public par la vigilance portée sur des sujets sensibles : psychothérapie, prévention de la délinquance...
 Mise à l’étude et engagement dans la création d’un Ordre professionnel des psychologues"

Croyez vous qu’en réclamant le titre de psychothérapeute, ils défendent le titre de psychologue ? : NON , le syndicat participe au démantélement de la profession de psychologue, alors que le titre a tout juste 20 ans.
Vous aurez remarqué comme beaucoup que le SNP, depuis le congrès du dit syndicat ,en 2006, à Paris, a mis en avant la création d’un ordre , alors que se préparait ce projet de création d’un nouveau métier dans la Fonction Publique Hospitalière. Les forces du syndicat en été employée à aller dans une direction opposée aux attaques lancées par le Direction Générale de la Santé, qui pourtant publiait un certain nombrs de textes préfigurant la situation actuelle.
L’engagement dans la création d’un ordre n’était pas un objectif vital, compte tenu que cela devait prendre des années et que les ordres sont plutôt en voie de disparition avec le processus d’uniformisation européenne.
Vous remarquerez que le projet de déconstruction du métier de psychologue, est concommittent au divorce entre le SNP et la FFPP dont la mission était de fédérer les psychologues pour "une évolution ambitieuse du métier de psychologue dans les établissements de santé" .

Nous pouvons rappeler les ambitions de la FFPP :

"La conscience de nous …dans le souci des autres
Se reconnaître ensemble comme professionnels au service d’une même Science humaine, riche et complexe, dans les fondamentaux communs et indissociables dont le Code de déontologie est la clé de voûte,
 S’organiser dans l’intelligence des cultures et des références partagées,
-Valoriser et renforcer le cadre identitaire,
 Rassembler les psychologues à titre individuel et réunir les associations et les organisations, dans la reconnaissance de la diversité des pratiques, de la multiplicité des méthodes, de la pluralité des modèles de référence et des spécificités des champs d’exercice,

-Pour mieux servir le public, mieux écouter les patients, mieux analyser les situations, mieux conseiller les groupes sociaux et les institutions, et davantage travailler dans le souci des autres …. la FFPP a de grandes ambitions pour les psychologues."

Les intentions sont tout à fait PERTINENTES en termes de défense de la profession et de la discipline, mais la réalité contredit toutes ces intentions.
La FFPP s’est associée au SNP pour réclamer un traitement équivalent AUX PSYCHIATRES en termes de formation pour obtenir le SURTITRE DE PSYCHOTHERAPEUTE.
Ce titre est un cheval de troie de l’OPA médicale , exceptionnel pour transformer la profession de psychologue dont le creuset de formation sont les sciences humaines,(dont tout le monde se recommande) en psychologue psychothérapeute médicalisé, dont la formation sera du côté du médical.(Cf rapport Couty).Les intentions du snp sont claires ;" hors professions de santé"ils ne souhaitent donc pas la tutelle médicale.

Et le collectif de la CGT :{{}}PSYCHOLOGUES : Sa PLATE FORME REVENDICATIVE DE 2002

L’importance de l’action des psychologues, dans tous les secteurs, santé, social, médico-social et plus généralement dans la cité, est de plus en plus reconnu.
La forte sollicitation que nous adresse le public, les institutions et les professionnels témoigne de l’intérêt et du bénéfice qu’ils retirent de notre travail.
Malheureusement, les moyens attribués par les pouvoirs publics sont notoirement insuffisants.
Nous rappelons que la psychologie relève du champ des Sciences Humaines, elle se situe ailleurs que dans le champ médical.
il est impératif :
 de développer l’accès libre et direct du public aux psychologues ;
 de recruter des psychologues en nombre et à la hauteur des besoins ;
 de développer des modalités de prise en charge financière des consultations auprès de psychologues.

Dans la Fonction Publique Hospitalière, il est impératif d’ouvrir des budgets pour la création des postes afin de :
 permettre la titularisation des nombreux psychologues contractuels (environ 50 % de la profession) dans le cadre de l’application de la loi de résorption de l’emploi précaire ;
 permettre une application réelle des 35 heures,
 répondre aux besoins et attentes des usagers dans les différents lieux : psychiatrie et hôpitaux généraux (urgences, réanimation, maternité, oncologie, néo-natalité, soins palliatifs…),
Les psychologues n’ont jamais disposé d’une grille de salaire en rapport avec leur haut niveau de recrutement, (BAC + 5 D.E.S.S., 3ème cycle universitaire + concours de recrutement) de qualification et de responsabilité.
Notre profession n’a connu aucune revalorisation salariale depuis des années.
De plus, le système actuel de la hors classe est inégalitaire et inadéquat : rien de le justifie.

Au regard de ces différents arguments, nous demandons une grille linéaire unique revalorisée et réduite dans le temps.
Une récente disposition (nommée « promu-promouvable ») contribue à maintenir et à aggraver le blocage du système de cette injustice.
Le Collectif des Psychologues UFMICT-CGT
Le 24 Mai 2002

Aujourd’hui, la CGT s’est engouffrée dans le mouvement pour obtenir le titre de psychothérapeute qui enterre la profession de psychologue. Ca n’est pas une erreur. D’un côté, la CGT propose une plateforme pour développer la profession de psychologue et de l’autre elle joue une carte dans le développement d’une autre profession dans l’hôpital public, psychothérapeute.

Etre à ce point dans la contradiction nous parait relever en apparence de la confusion ou du machiavélisme mais en réalité d’une vaste reconstruction des conceptualisations qui opérent dans les pratiques psychologiques.

Une hypothése simple pourrait etre que le divorce , non résolu en 2006 entre les membres d’une même organisation d’origine, engendrerait une guerre de tranchée pour le partage des biens, des missons, des enjeux, des conceptualisations de l’activité psychique et de la souffrance psychique...et aboutirait à ne plus voir le monde autour de soi pendant un temps.
Il se pourrait que ce divorce concrétise une délimitation entre psychologue subjectiviste et objectiviste.
On observe un durcissement des positions entre la psychologie objectiviste et la psychologie subjectiviste.
Nous avons là une illustration de la redéfinition des idéologies qui oeuvrent dans la prise en compte des nouveaux besoins en santé psychique.
Les débats enflammés sur les forums montrent que la FFPP et ses jeunes adhérents se laissent séduire par un médicalisation possible des psychologues et par les neurosciences...
Les travaux d’Emile Jalley font la démonstration de cette différence entre psychologie objectiviste et psychologie subjectiviste au niveau des enseignemnts universitaires.
Les institutions sont le reflet d’une prise de pouvoir des psychotechniciens en neuropsychologie sur les psychologues clinicien en psychopathologie et ça ne fait que commencer.

Il n’y a pas lieu de renoncer à une profession ancrée dans les sciences humaines, dans la psychanalyse , qui a beaucoup apportée au public jusque là. Il y a de la place pour tout le monde ! Alors résistons , faisons le savoir à nos organisations, SAUVONS LA CLINIQUE ET SAUVONS LA PROFESSION DE PSYCHOLOGUE !Psychologuesenresistance

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Aujourd’hui, 17 septembre 2010, le mouvement "sauvons la clinique" et le "réseau" des psychologues s’intéressent aux conséquences des décrets d’application liés au surtitre de psychothérapeute. Nous pensons qu’il y a, la, une avancée dans la perception du probleme posé aux psychologues par la création de ce titre de psychothérapeute.

Vos commentaires

  • Le 6 octobre 2010 à 07:28, par psycho En réponse à : Où en est-on de la lutte pour la survie du métier de psychologue ?

    Et à présent , tous demandent nos soutien financier pour nous saborder et devenir psychothérapeute !
    Quelle idée ont ils du métier de psychologue, qu’ont ils négocier pour vouloir à ce point le titre de psychothérapeute ?
    Psychologuesenresistance.