LE PACTE DE CONFIANCE POUR L’HOPITAL ET "LE PACTE INTER HUMAIN".

C’est le voeu de notre ministre de la santé.
Cela suffira t-il au maintien du "pacte inter-humain" comme l’intercollége des psychologues d’Ile de France le montre dans son Manifeste.

Ce pacte interhumain repose sur la reconnaissance en tout homme de son humanité mais aussi sur celle de son irréductible singularité.

La loi HPST fait l’économie de ces valeurs au profit d’une gestion en actes qui sont défini préalablement en "bonnes pratiques"par la Haute autorité de santé.
En ce qui concerne les pratiques des psychologues cliniciens, rien dans le rapport Couty n’indique une quelconque référence à la prise en compte de cette singularité humaine, de la souffrance psychique ressentie silencieusement dans les maladies somatiques.
La référence à la prise en "compte des aspects psychologiques du patient
( initiée en 1991 en même temps que notre décret d’exercice) et sa suppression ,le 20 mai 2009, illustre le peu d’intérêt que porte en général les décideurs médico gestionnaires pour ce patient qui tente de dire sa souffrance.
Le pacte de confiance ne nécessiterait-il pas que l’on permette aux personnes atteintes de maladies graves ou de désordres psychiques de reconstruire leur capacité de penser ? sans doute débordée dans ce moment de maladie.
Comme l’indique J Borgy dans un éditorial du site internet , le pacte de confiance nécessite que cela soit écouté, entendu et analysé dans un accompagnement de ces personnes.
Depuis plusieurs décennies, les psychiatres, les infirmiers en psychiatrie, les psychologues tentent de le faire mais il semble que ce travail de penser la maladie n’est plus à l’ordre du jour de l’hôpital.
Le "collectif des 39" attend du nouveau Gouvernement, une refondation de la psychiatrie respectueuse des principes républicains et de l’éthique soignante.
Beaucoup d’acteurs qui prennent en compte la santé psychique résistent à "une approche normative et sécuritaire qui méconnaît l’intelligibilité des phénomènes psychopathologiques et rabat l’abord des maladies mentales sur le seul registre biologique" (intercollege des psychologues IDF)et luttent pour une prise en compte de la souffrance psychique des personnes.
Nous faisons appel à la mission d’information parlementaire sur la santé mentale et la psychiatrie en préparation et à Monsieur Couty, rédacteur du pacte de confiance, afin que soit entendu et pris en compte ce pacte inter humain essentiel pour rétablir un pacte de confiance à l’Hôpital.

Le rapport Couty sur le site gouvernemental