Projet de loi relatif à la santé :"en tenant compte de la singularité et des aspects psychologiques des personnes, ." est réintégrée la partie relative aux missions des psychologues. Et est ajouté "la notion de projet psychologique dans le projet d’établissement

deux amendements qui concernent les psychologues ont été adopté dans la loi de santé

Commentaire :
une avancée en trompe l’œil : en effet, une disposition de la loi HPST qui avait disparu en 2009 est aujourd’hui réintroduite. On pourrait croire qu’elle vient pérenniser la profession de psychologue mais il n’en est rien car cette disposition n’oblige en rien que cela soit réalisé par des psychologues. Dans le même temps, il faut bien dire qu’
un autre amendement déposé par Denys Robiliard sous l’impulsion du syndicat UNSA pour donner une place institutionnelle aux psychologues formés à la psychopathologie comme responsables de soins psychiques non médicaux, a été refusé. Cela aurait tout simplement refléter et formaliser la situation actuelle, bien réelle de l’activité de soins dans les établissements de santé : les psychologues exercent des soins psychiques dans un cadre restreint et limité au décret de 1991 [http://www.psychologuesenresistance.org/spip.php?article23]. La véritable avancée était bien là.
Ces 2 amendements laissent croire à certains qu’ils sont en faveur des psychologues mais c’est oublier la puissance du lobby médico psychiatrique qui par un vote négatif de cet amendement relatif à la mise en responsabilité des psychologues, veut accroitre son territoire en s’appropriant un champ investi par la psychologie clinique et les psychologues depuis des décennies.
In fine, le retour de la disposition disparue en 2009 viendra plutôt servir les intérêts de la médecine qui est bien déterminée à promouvoir un métier tout à son service, le psychothérapeute formé dans le champ médical grâce au titre crée il y a peu au détriment d’une profession crée en 1985
On peut affirmer que le pouvoir médical veut s’affranchir de l’exercice actuel des psychologues et d’une psychologie non médicale qui a pourtant montrer son utilité principalement en pédopsychiatrie. Certes les psychologues et leurs multiples représentants n’ont pas su moderniser leur formation universitaire déconnectée du terrain clinique.
On peut affirmer aussi aujourd’hui la mort prématurée de la profession de psychologue non médical dans les établissements de santé
Tout cela reflète un esprit de fermeture à la connaissance qui ne cessent de s’accroitre sur le psychisme humain et à la valeur préventive de la prise en compte des liens entre le corps et la psyché. Psychologuesenresistance

EXPOSÉ SOMMAIRE
Pour que l’hôpital accueille les personnes en respectant leur singularité, il est utile de travailler à la dimension psychologique de la prise en charge par un projet psychologique dont il doit être tenu compte lors de l’établissement ou de la modification du projet d’établissement.