Les antidépresseurs doublent le risque de suicide chez les enfants

Les chercheurs n’ont constaté aucune association importante entre les antidépresseurs, l’agressivité et le suicide chez les adultes. Le risque d’agressivité et de suicide était toutefois deux fois plus important chez les enfants et les adolescents.

Les apprentis sorciers de la chimie ont encore frappé

La Presse Canadienne
Montréal
Les enfants et adolescents qui prennent les cinq antidépresseurs les plus courants doublent leur risque d’agressivité et de suicide, selon une étude publiée jeudi par le journal médical The BMJ.

Les inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline sont les deux substances les plus fréquemment prescrites pour traiter la dépression.

Des chercheurs danois ont épluché 68 études cliniques regroupant près de 20 000 participants pour faire la lumière sur le recours aux antidépresseurs et les dangers qui y sont associés.

Ils ont aussi étudié les documents déposés par les firmes pharmaceutiques pour obtenir l’approbation de leurs produits et d’autres documents qui, typiquement, contiennent plus d’informations que les seules études cliniques.

Ils n’ont constaté aucune association importante entre les antidépresseurs, l’agressivité et le suicide chez les adultes. Le risque d’agressivité et de suicide était toutefois deux fois plus important chez les enfants et les adolescents.

Les chercheurs ont également remarqué que les informations concernant ces effets secondaires indésirables sont souvent mal rapportées, quand elles ne sont pas carrément escamotées, des documents officiels.

 

Ils en viennent à la conclusion que le risque réel de problèmes graves associés à l’usage des antidépresseurs demeure encore inconnu.

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