Psychologue à l’Hôpital : Une profession menacée ! - commentaires<p><span style="font-size:24px;"><strong><span style="color:#ff0000;">Psychologue à l'Hôpital : Une profession menacée !</span></strong></span><br></p>2014-08-03T18:25:07Zhttps://www.psychologuesenresistance.org/spip.php?article602#comment5702014-08-03T18:25:07Z<p>Ressources humaines</p>
<p>L'Unsa Santé-Sociaux craint l'extinction future des psychologues hospitaliers</p>
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16/07/14 - 17h43 - HOSPIMEDIA |<br class="autobr">
À l'occasion d'une réunion au ministère, les psychologues de la fonction publique hospitalière (FPH) représentants de l'Unsa Santé-Sociaux auraient appris que rien ne figurerait dans la future loi de Santé pour la profession. Ils expriment leurs fortes inquiétudes quant à l'avenir des psychologues, notamment à l'hôpital.<br class="autobr">
L'Unsa Santé-Sociaux a fait part le 15 juillet dans un communiqué de ses fortes inquiétudes quant à l'avenir de la profession de psychologue, notamment à l'hôpital. Les psychologues de la fonction publique hospitalière (FPH) du syndicat, travaillant dans des services de psychiatrie, ont saisi l'occasion d'une réunion du comité de suivi de l'expérimentation de la structuration institutionnelle de l'activité des psychologues de la FPH le 10 juillet. Ils souhaitaient insister auprès de la DGOS sur la "nécessité d'élargir le débat de l'expérimentation vers un enjeu autrement plus crucial pour les psychologues, celui de l'intégration de leurs missions dans la future loi de Santé" (lire ci-contre). "Pour rappel, c'est en 2009 que la loi HPST avait supprimé la dimension de la prise en compte des aspects psychologiques des missions de l'hôpital", souligne le syndicat. Ils ont "voulu aborder les propositions figurant dans le rapport du député Denys Robiliard (...) : la DGOS a refusé". "Nous avons indiqué le paradoxe qu'il y avait à travailler autour d'une structuration de la profession alors que, d'une part une loi de Santé était en cours d'écriture et que les psychologues et leurs missions n'y figureraient toujours pas, et d'autre part que l'hôpital s'apprête à ne plus les former", précisent les psychologues de l'Unsa. <br class="autobr">
Durcissement des positions au ministère ?</p>
<p>Selon l'Unsa, la DGOS a témoigné "d'un durcissement de ses positions à l'égard de [la] profession, de son avenir et plus globalement de sa place à l'hôpital". "Nous avons alors vite pris la mesure de la radicalisation d'un discours qui prône un abord médical exclusif : le ministère nous a indiqué qu'il n'y aurait rien concernant les psychologues dans la loi de Santé car elle n'était pas une profession de santé", affirme le syndicat. "Si nous refusons la tutelle médicale, nous sortirons des hôpitaux : les sciences humaines n'auraient plus leur place à l'hôpital selon eux. Il s'agit d'un chantage à la paramédicalisation", estime-t-il. "Dans la même lignée, concernant le problème de la rémunération des stagiaires, la DGOS réaffirme qu'il n'y a et qu'il n'y aura pas d'enveloppe budgétaire pour financer les stages", poursuit l'Unsa. Or, le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche "affirme l'existence d'un fonds dont les psychologues en formation dans les hôpitaux peuvent bénéficier". La DGOS "refuse catégoriquement de discuter avec l'Enseignement supérieur et de les intégrer au débat". "On nous indique alors qu'il n'y a pas de convention avec les facultés des sciences humaines (à l'inverse des paramédicaux où la non-rémunération est prévue par la loi) et que le ministère ne souhaite pas en créer", poursuit l'Unsa. Sollicités par Hospimedia ce 16 juillet, la DGOS et les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur n'avaient pas donné suite à l'heure où nous publions.<br class="autobr">
2 000 étudiants en difficulté, selon l'Unsa</p>
<p>Pour le syndicat, il y a urgence : "Les hôpitaux commencent déjà à refuser les stages des étudiants en psychologie pour raisons budgétaires". À la rentrée, près de 2 000 étudiants risquent de se retrouver en difficulté, affirme-t-il. Le ministère, "par l'intermédiaire de la DGOS, a dévoilé son objectif : médicaliser la psychologie, privant ainsi l'hôpital d'un apport différent de la médecine mais qui lui est complémentaire", poursuit l'Unsa. Pourtant, depuis quelques mois, les psychologues représentants de l'Unsa se sont engagés dans un travail de réflexion et de rencontres avec Denys Robilliard, qui recommandait dans son rapport de reconnaître un rôle aux psychologues cliniciens en premier recours et d'examiner la possibilité et les modalités d'une prise en charge de leur exercice par l'Assurance maladie. Ils ont pris également contact avec les enseignants-chercheurs de psychologie clinique et psychopathologie (SIUEERPP), des collèges et inter-collèges et un député socialiste du Nord, Rémi Pauvros. "Ces échanges nous ont amenés à formaliser des propositions fortes pour repositionner au cœur de la clinique la discipline de la psychologie clinique et de la psychopathologie ainsi que le métier de psychologue clinicien au sein de l'hôpital, en termes de profession de soins psychiques et de responsabilité de la coordination de filières des soins psychiques", explique l'Unsa. Et d'insister : "Si la profession de psychologue clinicien n'est pas une profession de soin médical, en revanche, elle peut se définir comme une profession de soin psychique et envisage le domaine du curatif comme n'étant pas l'apanage exclusif de la médecine".<br class="autobr">
Appel à la mobilisation</p>
<p>"Les psychologues sont en vacances mais le ministère et la DGOS travaillent", s'alarme le syndicat. "Si nous ne faisons rien, (...) les étudiants en Master 2 de psychologie ne seront plus acceptés en stage dans les hôpitaux et la filière va s'éteindre d'elle-même", appuie-t-il. "Le ministère de la Santé a proposé de créer des professions intermédiaires (paramédicales) en santé mentale mais refuse que les psychologues (formés de Bac+ 5 à Bac+8) formés à ce niveau d'études et de responsabilités depuis trente ans soient ces professions intermédiaires (non paramédicaux) avec des responsabilités accrues", s'étonne-t-il. L'Unsa Santé-Sociaux appelle donc à "la plus grande vigilance" et à une mobilisation de la profession pour le maintien de la psychologie, de la clinique au sein de l'hôpital et une "véritable reconnaissance" de leur profession. Une mobilisation nationale à l'appel d'une intersyndicale pour dénoncer la précarité des psychologues s'est déjà tenue le 19 juin (lire ci-contre) et la poursuite du mouvement a d'ores et déjà été annoncée en septembre.<br class="autobr">
Caroline Cordier</p>