Accueil > ... > Forum 211

L’impérative (r)évolution de la formation des psychologues : Un doctorat réformé en psychologie pour tou(te)s les psychologues

5 août 2011, 14:13, par Emile Jalley, professeur émérite de psychologie clinique et d’épistémologie à

Chers collègues,
Je vous devais une réponse plus précise.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’écris des choses si difficiles à supporter.
Les chiffres que j’ai produits sur l’état de la discipline n’ont jamais pu être mis en question par personne. Alors si vous pouvez en produire d’autres, en montrant que les miens sont faux, faites-le. Voici :
Dans un travail intitulé « Un attentat inqualifiable contre la tradition culturelle européenne », constituant les chapitres 5, 6, 7, 8, 9, tome 1, et 11, tome 2, de mon livre intitulé Psychanalyse et psychologie 2008-2010. Interventions sur la crise, travail portant sur la nature et la quantité de leurs publications scientifiques, j’ai montré que les 12 collègues composant la Commission de l’AERES (abréviation d’Agence d’évaluation pour la recherche et l’enseignement supérieur), et qui sont censés représenter le niveau d’excellence de la discipline, produisent en tout et pour tout, en quelque vingt-cinq années de carrière, 1,5 page d’article rédigée par mois, ce dans 85 % des cas en véritable anglais de cuisine, et encore en s’y mettant à 3 ou 4 collègues dans 85 % des cas également, plus 1 livre individuel et 4 livres collectifs il est vrai, faits de communications dans les colloques et autres pacotilles. Quant aux collègues de niveau standard, leurs productions dans ces diverses rubriques seraient en moyenne d’au moins 1/3 encore inférieures. Ces résultats rendus publics en 2009 mais déjà en grande partie dès 2004 ne m’ont jamais valu la moindre réponse de contestation.
Déjà dans mon ouvrage de 2004 sur La crise de la psychologie à l’université en France, je mettais en évidence, que pour 50 % de 1000 collègues, la validité administrative de leur titre de doctorat comportait certaines formes variables d’« anomalies », une véritable énormité qui représente à elle seule le symptôme pathognomonique de la crise générale et désormais irréparable du système (CPUF, tome 2, p. 498 en bas). Un prof qui est arrivé avec une thèse « arrangée » est en place pour 40 ans. Il en est à cet égard comme du naufrage du Titanic, sauf que ce sera plus long à se produire de façon vraiment visible. Personne n’a jamais osé relever le défit de me contredire sur de tels résultats.
Voici donc l’ensemble des références dans mes travaux sur ce sujet.
Anti-Onfray 3, pp. 25, 188 ; 19-36, 301-340 :
Psychanalyse et psychologie (2008-2010) 1, pp. 19-25, 241-242.
Psychanalyse et psychologie (2008-2010) 2, pp. 131-215. Ne parlons pas de :
La crise de la psychologie à l’université en France, tome 1 et 2, où il n’est question que de cela.
Voir aussi : Critique de la raison en psychologie, pp. 59-83 ; La guerre de la psychanalyse, tome 2, pp. 17-183.
D’autres universitaires français sérieux (Jourde et col., Lunel, Christin) pensent comme moi, bien que nous ne soyons pas nombreux à oser le dire, car on y risque la carrière.
Ce n’est pas votre faute, vous êtes sur le radeau de la Méduse, et vous payez pour des fautes que d’autres ont commises depuis 1950 pendant près de 60 ans. C’est vrai en tout, en politique aussi.
Cordialement,
Emile Jalley.